«Le pointage, une obligation légale? Rien n’est moins sûr!»
Alors que nous pensions que c’en était terminé avec ces pratiques qui rendent suspectes les personnes en revenu d’intégration, nous apprenions il y a quelques mois que le CPAS de Verviers oblige encore des personnes en revenu d’intégration au pointage.
23 août 2018 : La présidente du CPAS persiste et signe : « le pointage est légal ». Elle minimise : en citant un chiffre, « seulement » trente-deux personnes doivent pointer. C’est trente-deux de trop ! Pour trente-deux aujourd’hui, combien depuis 25 ans que ça dure ?
Quelle durée de pointage ? Combien de fois par semaine ? Selon quelles modalités ? Comme pour Benoit, à une heure différente chaque jour et annoncée la veille, pendant deux ans ?
Elle justifie : par la suspicion de travail au noir et suspicion de non résidence ! Suspicion de travail au noir ? Par exemple ceux qui ont un travail à temps partiel où il est fréquent qu’il y ait « du noir ». Travailleurs surexploités pénalisés. Suspicion de non résidence ? Avec les contrôles « au carré » opérés par le CPAS, il n’y aurait pas moyen de contrôler la résidence autrement ?
Elle justifie, encore : trois jugements ont donné raison au CPAS. Nous en connaissons deux qui lui donnent tort. Mais, de toute façon, combien d’usagers ont introduit un recours ? Combien ont osé le faire ? Combien ont été (bien) défendus ? Combien ont pris le risque de refuser de pointer et se retrouver sans revenus pendant des mois en attendant le résultat du Tribunal du Travail ? Combien, parmi les trois personnes qui ont perdu le recours, ont été en appel ? En prenant le risque d’être sans revenus pendant un an ou plus en attendant l’arrêt de la Cour du Travail.
De Ligue des droits humains, aDAS, het Collectif Solidarité contre l’exclusion, en alle hieronder vermelde partnerverenigingen vragen om een herziening van het recht op maatschappelijke integratie, meer bepaald een hervorming van de wet van 26 mei betreffende het recht op maatschappelijke integratie