A elle seule elle doit remplacer l’ONEM, le FOREM et le CPAS !
Dans un premier temps, F est exclu des allocations de chômage d’insertion parce que celles-ci sont limitées dans le temps depuis 2012. Décision du gouvernement Di Rupo appliquée par le gouvernement Michel.
Ensuite, alors qu’il est en revenu d’intégration au taux cohabitant, un accident de la vie, comme nous pourrions tous et toutes en connaitre, l’oblige à quitter son appartement. Pour ne pas être sans-abri, F demande à sa mère de l’héberger. Celle-ci est malade. Elle soigne une maladie chronique très grave. Elle n’a qu’une petite pension de survie de 1260€/mois. Certains mois, la maman de F dépense 1240€ pour les choses essentielles dont le loyer, les charges énergétiques, les examens médicaux, les médicaments, la nourriture,… Il ne reste donc pratiquement plus rien quand les priorités sont assurées financièrement …
Du fait qu’il vit maintenant chez sa mère, F perd son revenu d’intégration. En effet, le CPAS de sa commune a estimé que F « avait décidé d’aller vivre chez sa mère » et que les revenus de celle-ci étaient suffisants pour sa prise en charge. Autrement dit, le CPAS fait peser sur une femme malade l’aide qu’il devrait apporter à F. Car enfin, comment va-t-il faire pour retrouver un logement bien à lui ? Comment peut-il faire pour rechercher un emploi sans moyens financiers ? Comment sa maman malade peut-elle à elle seule remplacer l’ONEM, le FOREM et le CPAS ?
Le CPAS n’est pas obligé de tenir compte des revenus de la maman. Il aurait pu n’en tenir compte que partiellement ou il aurait même pu ne pas en tenir compte du tout et accorder un revenu d’intégration à F. Aujourd’hui, avec notre aide, F a introduit une nouvelle demande de RIS. Nous avons posé la question suivante à son AS : aurait-il dû dormir sous les ponts pour obtenir un revenu d’intégration ?
Quand on n’a aucun revenu et qu’à plus de 30 ans, la vie vous a contraint à abandonner votre logement, la détresse est grande quand toutes les portes de la Sécu et de l’aide sociale se ferment devant vous. Comment fera-t-il, comment feront-ils si le CPAS décide à nouveau de ne pas les soutenir ?
Comment le CPAS peut-il faire reposer toute la responsabilité sur ces gens alors que tout le monde sait bien que F aurait encore un revenu si le gouvernement Di Rupo n’avait pas décidé de la limitation dans le temps des allocations de chômage d’insertion !
De Ligue des droits humains, aDAS, het Collectif Solidarité contre l’exclusion, en alle hieronder vermelde partnerverenigingen vragen om een herziening van het recht op maatschappelijke integratie, meer bepaald een hervorming van de wet van 26 mei betreffende het recht op maatschappelijke integratie