Elle a dû quitter la ville où elle vivait pour une autre commune. Elle y a réussi à trouver un logement grâce à une garantie locative et un premier loyer versé par le CPAS de la commune dont elle est partie. Elle a sollicité un RI auprès du CPAS de son nouveau lieu d’habitation. Pour l’avoir, enquête sociale et visite domiciliaire. Evidemment, dans un premier temps, sans argent, la nouvelle maison est un peu vide. Comment faire quand on arrive dans une ville qu’on ne connait pas et dans le plus grand dénuement pour trouver les soutiens nécessaires afin d’obtenir meubles, matelas, vaisselle, produits d’hygiène, … Pas facile… Et pourtant, dans un premier temps, son nouveau CPAS lui refuse le RI sous prétexte que pas assez de meubles ni produits d’hygiène pour pouvoir établir que la résidence de fait est bien à l’endroit indiqué par cette personne… Les assistants sociaux qui ont fait la visite sont même allés jusqu’à ouvrir les portes des toilettes. Très sérieusement, le refus se base aussi sur le fait qu’il n’y avait pas de papiers WC dans celles-ci !
Une visite domiciliaire qui soi-disant doit servir à évaluer les besoins sociaux des personnes. Dans ce cas-ci, ils étaient énormes… mais au lieu de l’aider, on entre dans son intimité pour lui refuser tout soutien social… Inexplicable… Il aura fallu l’intervention de l’ADAS pour qu’elle soit entendue et puisse enfin avoir accès à un RI…
Une situation de plus qui nous incite à continuer à revendiquer la suppression des visites domiciliaires humiliantes, intrusives et essentiellement orientées sur le contrôle social plutôt que sur l’aide sociale…